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Congratulations on your nomination. Being Transport Commissioner is a massive challenge, and an enormous privilege. As pretty much all of us living in the EU use some sort of transport every day, what you do is going to have an impact on millions of us. […]
But how are you going to make the changes necessary?
So it turns out it is aspirational branding, it’s just a deeply misanthropic variety — we want you to have the cool high tech thing, even if it is at the expense of everyone else, or the wellbeing of, well, society in general. And that happens to track pretty well with the ideology of the founders making these sci fi-referencing products in the first place.
Sea Shepherd, est ainsi connu pour ses actions d’abordage et d’éperonnage de baleiniers et thoniers. Ce n’est pas la première fois que nous attirons l’attention sur cette superficialité politique qui amène trop de camarades à juger de la pertinence à partir de la forme au détriment du fond. Or si la forme d’une action politique peut la condamner définitivement (par exemple une modalité d’action oppressive, raciste, sexiste, homophobe… ne peut être positive quels que soient son but et les revendications qu’elle promeut), elle ne peut suffire à en faire une action positive ou à définir ses auteurs comme de notre camp. C’est cette superficialité politique qui fait par exemple que de nombreux gauchistes diffusent régulièrement sur le net des images d’émeutes, de militants s’affrontant aux flics comme si cela en faisait systématiquement quelque chose de réjouissant, sans même vérifier s’il s’agit de fachos avérés voire de nazis.
Les événements sportifs sont donc soumis à trois impératifs. Réduire leurs tailles et leurs impacts sur l’environnement, tout en s’adaptant aux conséquences du changement climatique. En parallèle, le sport de par les valeurs qu’il souhaite promouvoir devrait repenser en profondeur sa médiatisation, ses partenariats et profiter de ces événements pour transmettre des messages soutenant des comportements pro-environnementaux.
Vous rêviez de la semaine de quatre jours ? Depuis le 1er juillet, la Grèce, elle, permet à certains travailleurs de bosser six jours sur sept.
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je reproduis ici le texte principal de la dernière newsletter de Lionel Davoust.
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On est aujourd’hui
Vous avez certainement été bombardé·e d'appels à voter, vous avez sans nul doute vos craintes, vos désirs, vos ras-le-bol. Croyez-moi, je n'ai aucune envie d'en ajouter, et je bâillonne extrêmement fort le moraliste en moi qui se met la tête dans les mains à répétition en constatant où en est la France, le destin qu'elle semble sur le point de se choisir, depuis la sécurité de 17000 km. J'ai vraiment envie de ne parler d'une chose, de bouquins, de fantasy, d'apps de prises de notes, de conventions SFF australiennes.
Mais, notre ami Ayerdhal rappelait régulièrement cette citation de Sartre : « La fonction de l’écrivain est de faire en sorte que nul ne puisse ignorer le monde et que nul ne puisse s’en dire innocent. » J'imagine que si vous êtes ici, vous avez probablement lu quelques-uns de mes trucs et/ou m'avez entendu dans Procrastination, donc je suppose que vous avez une vague idée de ce que je pense, et ce que j'ai pu voter (déjà fait, par Internet, joie d'être Français à l'étranger) et surtout ne pas voter. (Si vous tombez de l'arbre, heu, laissez-moi vous décevoir une bonne fois pour toutes : « Les Dieux sauvages » n'est pas une ode au fondamentalisme religieux, ni au virilisme.)
Une chose que je ne ferai pas, mais que je ne ferai pas uniquement ici, parce qu'on est entre nous, et que ce discours est hélas beaucoup trop complexe pour une story Instagram ou ce qui passe pour le débat public dans notre époque fragmentée et que je n'ai pas l'énergie d'affronter un shitstorm, c'est, comme je le vois absolument partout depuis une semaine, traiter l'électorat extrême-droite de gros cons, de fachos, de crétins. (Les membres des partis d'extrême-droite, c'est totalement autre chose. Je parle d'électorat, je répète, la personne lambda, comme vous et moi, qui met son bulletin dans l'urne et fait ce qu'elle peut. Pas des forces motrices, nous sommes bien d'accord ?)
Je crois à une leçon de vie peut-être naïve mais qui s'est plutôt vérifiée dans mon existence : on peut difficilement traiter les gens de gros cons et espérer qu'ils voient la lumière. "Oh mon dieu, mais c'est vrai, je suis un gros con, merci de me l'avoir dit, haha, je ne l'avais pas vu, ouf !" Euh. Non.
On entre dans un débat philosophique qui dépasse de loin mon salaire – peut-il y avoir une liberté pour les ennemis de la liberté ? La société infiniment tolérante n'est-elle pas destinée à être détruite par l'intolérant ? Ce paradoxe a notamment traité par Karl Popper à l'issue des procès de Nuremberg et la montée du nazisme – vous comprendrez pourquoi on entre dans un domaine qui dépasse de loin ma compétence et qui a été traité par des gens beaucoup plus sérieux que moi, donc je prends soin de me taire et de vous renvoyer sur ces références. Commet-on un acte in fine liberticide en acceptant de débattre avec l'extrême-droite dans les médias, est-ce lui donner une légitimité à laquelle il convient de faire barrage d'emblée, parce que c'est ouvrir le mécanisme d'une société tolérante à l'intolérance ? Je tends à le croire en effet, mais, encore une fois, je ne veux pas parler des encartés ni des représentants.
Je veux parler des gens qui votent pour eux en masse en ce moment et que, je suis peut-être naïf là encore, j'ai du mal à croire systématiquement abrutis par BFMTV (même si ça n'aide pas). De base, je peine à croire que les gens sont fondamentalement stupides, en tout cas à grande échelle. Le vote extrême droite massif est un signe de faillite de système, une sorte de parallèle que je n'hésiterai pas à faire avec l'appel à l'aide désespéré qu'on trouve dans certains cas de tentatives de suicide. Je crois que nous qui votons "bien", qui pensons avoir "la morale pour nous", devons aussi accepter notre part de responsabilité dans la polarisation de la personne dans la rue qui véhicule une crainte, une souffrance qui n'est pas entendue, puisqu'on ne se prive pas de les insulter depuis des décennies, ou, à la rigueur, de rompre tout contact et de nous claquemurer dans notre bulle de filtrage, confiants dans notre supériorité morale, notre éducation, parce que nous, nous avons lu des trucs / réfléchi / déconstruit / regardé des vidéos YouTube (rayez la mention inutile). Je ne crois pas vraiment étonnant que la réaction soit "fuck it, je vais voter Le Pen, puisque de toute façon je me fais traiter de tout dès que j'essaie de soulever mes problèmes, ce que je vois, moi, et qui me préoccupe."
Rappelons-nous que tout le monde a automatiquement raison de son propre point de vue. Ces problèmes sont-ils, réels, imaginés, fantasmés, comme cet archétype du papy de la Creuse qui n'a jamais vu un Noir de sa vie et vote RN parce que BFMTV lui martèle que Paris est en train de brûler ? Est-ce la question – est-ce à vous, fans d'imaginaire, que je vais rappeler que la vérité et le réel sont deux choses différentes ? Si le problème – et surtout la souffrance qui l'accompagne, parce que c'est là le nœud véritable, il y a une peur, une angoisse, qui est une souffrance – est effectivement imaginaire, le débat ne doit pas commencer par pointer à l'autre que c'est un imbécile de vivre une souffrance sans fondement, mais par la souffrance qui est réelle, et ensuite, on peut détricoter le fantasme.
Encore une fois, c'est peut-être ma candeur indécrottable qui parle, mais je ne crois pas qu'on fasse changer d'avis ces gens en les traitant de putains de gros cons, je crois qu'au contraire, on ne fait que les renforcer dans leur position. Et que tant que les bords (encore une fois, je parle des gens, vous et moi, une voix perdue dans l'océan, pas des forces politiques aux commandes dont les intentions sont autrement plus funestes) se draperont dans leur légitimité morale en gueulant plutôt qu'en, vous savez, en essayant de se parler, de détricoter les endoctrinements, on sera perpétuellement cuits, et de plus en plus.
Oui, c'est dur, c'est épuisant de devoir constamment ressasser les mêmes infos, les mêmes chiffres, combattre la désinformation, et on en a marre, et on aimerait bien prendre un gourdin pour que le tonton raciste ferme sa putain de gueule merde. Parce qu'il le fait bien avec moi, ce gros con, alors pourquoi je m'en priverais ? Mais tout ce qu'on fait, c'est justement renforcer l'avis de la personne en face. "Tu vois, on ne peut pas te parler, t'es bien un islamogauchiste woke !" Si l'on prône le dialogue, l'ouverture, si, allez, ne vous cachez pas, vous pensez être du côté de l'intelligence, eh bien c'est à vous, à nous, de l'être, de l'incarner et de préférer la plume, le débat, le fait, et la compassion humaine, inlassablement, avec obstination, pour combattre l'obscurité, à notre modeste échelle, dans nos entourages.
Oui, c'est fatiguant. Ça demande du courage. Et on est d'accord qu'on le fait avec les moyens qu'on a, dans les domaines qu'on peut, avec l'énergie du moment. Parfois, oui, pour des raisons de protection personnelle, il faut se désengager, absolument. Mais on ne se désengage jamais du monde entier. Et avec ce qui reste, c'est notre boulot d'être "le changement que nous voulons voir dans le monde."
Y en a-t-il vraiment un autre, en définitive ?
Bref. Il est peut-être déjà trop tard, mais, à l'heure de Melbourne, je le saurai demain.
Votez.
Posons-nous cette question : veut-on, au nom de critères essentiellement moraux (oui, le racisme, c’est mal), abandonner le combat pour faire triompher notre vision de la société ? Posons-nous encore cette question : pour celles et ceux d’entre nous qui ne sont pas racisés et n’ont pas à vivre le racisme dans leur chair, n’y a-t-il pas un certain confort à abandonner le combat auprès d’une catégorie sociale qui « nous résiste » alors qu’elle devrait, pensons-nous, nous « tomber dans les bras » ?
Pourtant il y a un sujet fondamental qu’il faut aborder : il ne faut pas cesser d’essayer de comprendre pourquoi les électeurs du RN votent ainsi. Certes, il y a une partie de racistes convaincus, de gens infréquentables, aux opinions rances et insupportables. Mais ils ne représentent que quelques petits pour cent des votants. Il y a une masse d’électeurs qui ont décidé de voter RN, et nous ne les comprenons plus. C’est un problème majeur. On pourrait les “récupérer’, les convaincre, mais pour cela, il faudrait les comprendre.
Mais outre que ce rapport contrarié à l’école peut produire, malgré une vie pas si mauvaise, une fragilité due à l’absence de diplômes, elle peut engendrer une relation contrariée au savoir, à ceux qui le portent, à ceux qui le transmettent et à tous ceux qui s’en prévalent : les sur-diplômés, les intellectuels, les experts, les journalistes. Les gens interrogés par le chercheur partagent le sentiment d’être méprisés par les « élites » sachantes et un soupçon immédiat pour tout argument qu’elles portent.
Quel que soit le résultat des élections de dimanche, ma conviction est que l’extrême-droite a déjà gagné, dans les esprits certainement et dans les urnes bientôt — si ce n’est pas cette fois-là, ce sera la prochaine. Je laisse à d’autres leur sport favori en ce moment, à savoir débattre sans fin sur « Comment en est-on arrivé là ? », pour me concentrer sur la question qui m’intéresse : et du coup qu’est-ce qu’on fait, maintenant ?
An injection given just twice a year could herald a breakthrough in protecting the population that has the highest infection rates.
La vraie utopie du solarpunk, c’est que c’est un monde où tout le monde accepte de faire face aux problèmes qu’on rencontre et de discuter des solutions envisageables.
Plus d'un millier de personnes au moins sont mortes lors du hajj, le grand pèlerinage musulman qui s'est déroulé à La Mecque, en Arabie saoudite, du vendredi 14 au mercredi 19 juin. Si ce bilan est encore très provisoire, la grande majorité des décès sont déclarés comme étant liés à la chaleur avec des températures qui ont atteint jusqu'à 51,8 degrés Celsius.
« Nous pouvons appeler cela une porte dérobée, une porte d’entrée ou la « modération du téléchargement ». Mais quel que soit le nom qu’on lui donne, chacune de ces approches crée une vulnérabilité qui peut être exploitée par des pirates informatiques et des États-nations hostiles, en supprimant la protection des mathématiques incassables et en la remplaçant par une vulnérabilité très importante ».
En conclusion, Meredith Whittaker revient à un discours plus politique : « casser le chiffrement de bout en bout, en particulier à une époque aussi instable sur le plan géopolitique, est une proposition désastreuse »
"Il se trouve que l'école où Marin est scolarisé est située à moins de 5 kilomètres de notre domicile et nous n'aurons plus de droit à ce service qui est absolument essentiel pour notre vie quotidienne," glisse Julien Scolaro, son papa. Le conseil a en effet décidé d'accorder la prise en charge de ce transport seulement aux élèves habitant à plus de 5 kilomètres de leur école ou moins de 10 kilomètres de leur collège. Or, Marin réside à 3,6 kilomètres de son établissement scolaire.
Nous sommes nombreux à en avoir conscience : adopter des modes de vie plus écologiques est devenu une nécessité. Pour autant, nous n’agissons pas de manière écologiquement vertueuse en toutes circonstances (loin de là), et, surtout, nous nous accordons, parfois inconsciemment, des « écarts » après avoir fourni une bonne action sur le plan environnemental. C’est ce qu’on appelle « l’effet de compensation morale »
« Ultimately, Brave Browser is the apparatus of an advertising company, a bloated and complicated experience for the average user, and the pet project of the person kicked out of Mozilla for continuing to defend harmful political donations »
« Mes travaux sur la vie privée et sur l’IA portent tous deux sur l'asymétrie du pouvoir que la surveillance de masse et l'asymétrie de l’information constituent et étendent. Côté vie privée, je suis très préoccupée par les capacités de communication des gens, leurs cultures, leur capacité à comprendre et gérer le monde démocratiquement, car toutes ces dimensions sont soumises à la surveillance centralisée et à l'autorité des gouvernements et des grandes entreprises«
Un très chouette documentaire d’Arte sur la décroissance. C’est clair, synthétique et plutôt complet pour le format. 👌