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Il est temps de prendre le taureau par les cornes. C’est un vrai problème de société qui nous concerne tous. Mathilde n’a pas vocation à descendre seule dans l’arène face aux hordes de commentaires qu’elle se prend à chaque fois ou presque sur la question des stéréotypes et du sexisme dans le numérique.
D’abord, vouloir attraper les pères absents par la manche pour les contraindre à assumer leurs responsabilités, c’est se tromper de sujet. Pire, c’est gommer le vrai sujet : celui des femmes qui triment, s’épuisent, se relèvent et assument tout, comme elles le peuvent. C’est devenu banal, mais toujours aussi insupportable : les femmes ne sont jamais le sujet. Le chef de l’État prétend agir pour les femmes, mais il pense à leur place.
Au téléphone, la communication du journal semble regretter que le sujet revienne à nouveau sur la table, et que l'Équipe soit le seul quotidien à devoir rendre des comptes sur le sujet. "Vous allez interroger d'autres titres ?" La réponse est non, mais pour une raison évidente : l'Équipe est le seul quotidien sportif en France et, de par son ancienneté et son aura, peut difficilement se défaire d'une certaine forme de "responsabilité" quant à la représentation des femmes dans le sport de haut-niveau. Le directeur de la rédaction, Lionel Dangoumau, lui-même en convient. Tout en précisant : "On ne peut pas être les seuls responsables de la place du sport féminin et de son exposition", faisant référence notamment aux chaînes de télévision, qui disposent aussi d'une grande influence dans ce domaine.
Dans C à Vous, Véronique se souvient des « colères folles » de son ex-mari. « Ce n’étaient pas seulement des gifles, on va au-delà des fessées, des gifles, du tirage de cheveux. On va dans des gestes qui vont jusqu’à étrangler un enfant, le soulever du sol, le coller au mur », décrit-elle. Elle continue au bord des larmes, en mimant les gestes. « (Son fils) faisait ses devoirs et son père le secouait par la tête. “Mais tu vas faire tes devoirs, mais tu vas écrire correctement ?” », hurlait Yves Milla, affirme Véronique. Elle affirme avoir également vu son ancien compagnon prendre son arme de service pour menacer leur enfant afin qu’il fasse ses devoirs.