19 liens privés
Le livre – les livres même – de Payal Arora sont stimulants et décalés. Trop peu lus en France, ils offrent pourtant une perspective trop rare, dérangeante peut-être, tant l’autrice prend le risque de glisser de cette ligne de crête qui sépare une critique des techniques aussi universalisante que tronquée d’un relativisme des usages un brin périlleux.
« Cela fait vingt ans que c'est difficile, dix ans que c’est très difficile, et cinq ans que c’est un véritable cauchemar. » Une manière d’exprimer un certain épuisement pour l’indépendance ? Il partage avec nous une anecdote : « Je me souviens, lorsqu’Anne-Marie Métailié avait cédé sa maison au Seuil (Ndr : 80% en 2014), elle était à la fois heureuse et soulagée. Elle m'avait gentiment prévenu que je devais m'attendre à une vie difficile et pleine d'angoisses en m’aventurant dans l’édition indépendante, et elle avait raison. »
Conclusion for gadget lovers: every single extra year you use your devices is great. Do not upgrade.
- We are solarpunks because optimism has been taken away from us and we are trying to take it back.
- We are solarpunks because the only other options are denial or despair.
Jusqu’ici, le seul livre que j’ai lu sur le sujet est Antispeciste d’Aymeric Caron. En voilà donc un second.
« Une société qui se noie dans la nostalgie ne peut pas générer les contre-cultures de demain »
Une interview d'Alan Moore par Usbek & Rica.
Je suis fasciné par Alan Moore, son style, son aura et son franc parlé. Pourtant, je suis loin d'avoir tout lu de lui (je m'en suis tenu aux comics From Hell, V for Vendetta, Watchmen & Killing Joke).
Je me souviens il y a quelques année, lors d'un passage éclair à Paris, je suis tombé nez à nez avec son roman Jerusalem qui sortait juste. Je ne sais plus exactement pourquoi je ne l'ai pas acheté à ce moment là : depuis, à chaque fois que j'en entends parlé, je me dis qu'il faudrait quand même que je me lance... et puis rien.
Bref, ça viendra : cette interview, malgré le côté parfois un brun lunaire du bonhomme, m'y fait penser à nouveau.
Essai d'Ada Palmer sur le hopepunk et le monde d'aujourd'hui. Il n'y a rien à jeter, mais j'aime particulièrement ce passage :
« As Cory Doctorow put it in his essay Hope Not Optimism “optimists and pessimists share this belief in the irrelevance of human action to the future. Optimists think that things will get better no matter what they do, pessimists think things will get worse no matter what they do — but they both agree that what they do doesn’t matter… An optimist decides not to equip the Titanic with lifeboats because it is unsinkable. A pessimist doesn’t bother to swim when the ship sinks and is lost at sea. To be hopeful is to tread water because so long as you haven’t gone to the bottom, rescue is still possible.” Both optimism and pessimism—both giving up and leaving the work to others—are tempting when we are all so very, very tired. »